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DECOURTEIX Mélanie
Maître de Conférences (UCA)
Proprioception, contrôle postural, thigmomorphogénèse, bois de flexion, bois de réaction
SITUATION ACTUELLE

Depuis 2012, année de mon recrutement comme Maître de Conférences au sein de l’équipe MECA de l’UMR-PIAF (Université Clermont-Auvergne/INRAe), je mène des recherches sur l’influence de l’environnement mécanique sur la croissance des plantes. Elles visent à contribuer à mieux comprendre comment les arbres tiennent debout longtemps tout en développant leur architecture dans un environnement mécanique fluctuant, question qui structure les activités scientifiques de l’équipe MECA. Cette question est d’autant plus importante que les scenarii envisagés dans le contexte des changements globaux prévoient une augmentation de la fréquence des épisodes de vents forts (tempêtes) avec des vents courants plus faibles. Les études menées sur ce sujet ces dernières décennies ont montré que les arbres sont capables de percevoir les sollicitations mécaniques auxquelles ils sont soumis pendant leur croissance (les vents courants), puis de s’y acclimater, améliorant ainsi leur résistance aux futurs épisodes de vent fort. Toutefois, des épisodes extrêmes peuvent également être à l’origine de perturbations permanentes de type verse. Face à cette verse, les arbres ne sont là non plus pas totalement démunis, ils disposent d’une capacité de récupération en se redressant par un contrôle postural actif.

 

Les projets que je développe portent sur ces deux questions scientifiques majeures de l’équipe MECA :

  1. L’acclimatation des structures et des fonctions de l’arbre aux vents chroniques
  2. La régulation du contrôle postural des plantes lors d’évènements climatiques extrêmes. Sur ce thème, mes recherches s’ouvrent à d’autres modèles que les arbres, notamment des modèles céréaliers tels que le blé tendre (Triticum aestivum).

 

Pour chacune de ces questions, l’équipe mène des études interdisciplinaires de biomécanique intégrative associant physique, modélisation, écophysiologie, physiologie et biologie moléculaire et cellulaire. Dans ce contexte, mes apports concernent plutôt la physiologie moléculaire, l’anatomie et les processus développementaux impliqués dans les réponses observées.

 

PARCOURS DE RECHERCHE AVANT 2012

Mes travaux de doctorat, soutenus en 2005 (Université Blaise Pascal, Clermont-Fd) et menés à l’interface entre biologie moléculaire et écophysiologie, ont porté sur les caractérisations physiologique et moléculaire de transporteurs de saccharose et d’hexoses de xylème de noyer (Juglans regia L. cv Franquette) et sur l’analyse de leurs rôles dans les transferts latéraux de sucres pendant la période (hivernale) non-feuillée. Ils ont permis des avancées dans notre compréhension des phénomènes à l’origine de la résistance au gel, de la réparation de l’embolie hivernale et du caractère acrotone de la ramification des branches chez le noyer. Un ensemble de post-doctorats ont suivi (2006-2012) dans les domaines de la génétique du développement du bois (Helariutta’s Wood Development group, Helsinki University, Finlande), de la physiopathologie testiculaire animale et humaine (Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire, Université Nice/Sophia-Antipolis, Nice), de l’écophysiologie de l’endurcissement et du désendurcissement au froid des arbres (UMR PIAF, Université Blaise Pascal, Clermont-Fd) et de la physiologie moléculaire de la réponse des arbres aux flexions liées au vent (UMR PIAF, Université Blaise Pascal, Clermont-Fd).

 

LISTE DE PUBLICATIONS

https://cv.hal.science/melanie-decourteix